La vie à Dinan sous l’Occupation

En mémoire de mon père, Gilbert Desmoulin,
directeur des services techniques de la ville de Dinan de 1937 à 1945

Avant-propos

Ce récit, sous forme de chronique familiale, n’est pas seulement une suite chronologique de souvenirs, d’anecdotes, c’est un témoignage de ce que fut la vie quotidienne d’une famille, sous l’occupation allemande, avec ce qu’elle a d’intime, de très personnel, mais c’est aussi le témoignage de ce qu’était le quotidien des affaires municipales dans la ville de  Dinan où mon père occupait les fonctions de directeur des services techniques depuis 1937.

Il aura fallu trois  événements et deux rencontres pour que ce récit voit le jour. Mon père, peu bavard par nature, ne parlait jamais de cette période, sans doute la plus pénible de son existence. Il y avait bien eu ce voyage en Bretagne, qu’à l’âge de vingt-trois ans j’avais éprouvé le besoin de faire. Nous étions en 1959, sans prévenir, j’étais allé frapper chez les principaux collaborateurs et amis de mon père, MM. Hingamp, Leclaire, qui m’avaient reçu à bras ouverts, surpris et heureux de revoir le petit garçon qu’ils avaient connu. Nous avions parlé du présent, mais aussi du passé. Dans sa pharmacie de la place des Merciers, à deux pas de la « Mère Pourcel », le célèbre restaurant, l’ancien maire, André Aubert, m’avait accueilli avec la chaleur qui le caractérisait. Il m’avait demandé des nouvelles de mes parents et de ma mère en particulier. A mon retour à Cahors, où mon père était en poste, mes parents se montrèrent intéressés par le récit que je leur fis, mais sans plus. Il me semble, avec le recul, qu’ils éprouvaient une certaine surprise devant l’intérêt que je portais à cette période qu’ils s’étaient peut-être efforcés d’enfouir dans leur mémoire. J’avais été très marqué par ces années noires. Ils le savaient, il n’était donc pas étonnant que je ressente le besoin de revoir ces lieux de mémoire dont j’avais conservé un souvenir très précis. On ne se remet jamais de son enfance, c’est bien connu !

Contrairement à mes parents, je parlais très souvent de Dinan, de l’occupation allemande, de la libération de la ville, mais cet état d’esprit n’était pas suffisant pour déclencher le besoin d’écrire et de raconter. Il fallait des événements imprévus, inattendus. Quelques jours après le décès de ma mère, au mois de juillet 1964, mon père me proposa de l’accompagner à Dinan. Il avait promis à ma mère que sa sœur, inhumée à Dinan, la rejoindrait au cimetière de Blancafort où ma mère avait souhaité être enterrée. C’était la première fois, depuis son départ en 1945, que mon père  revenait à Dinan. Son émotion fut visible, les raisons ne manquaient pas. Ce fut aussi la première fois qu’il me parla avec beaucoup de précisions, de détails, des événements de toutes natures, qui se déroulèrent pendant les sept années de sa présence dans cette ville.

Vingt ans après, en juin 1985, ce fut à mon tour de proposer à mon père d’aller passer quelques jours à Dinan et dans les environs. A son âge, il avait conscience que c’était sans doute la dernière occasion pour nous d’y aller ensemble. Il accepta donc avec plaisir. Sur place, une conversation passionnante avec Gérard Malherbe, Secrétaire général adjoint de la ville et Loïc-André Vibert, le responsable de la bibliothèque municipale, décida mon père à reconstituer les principaux événements qui émaillèrent cette période déjà lointaine et à les mettre  par écrit. Mon père pensait que « personne ne se souvenait de lui à Dinan et que seules quelques notes ou signatures dans des archives pouvaient encore témoigner de son passage…si on les avait lues ». Dans la voiture, pendant notre trajet de retour à Elbeuf, où il séjournait depuis qu’il était à la retraite, je sentais qu’il était heureux d’avoir fait ce voyage avec moi, d’avoir évoqué ces souvenirs et éprouvait maintenant le besoin de contribuer à la reconstitution de ce qui s’était passé pendant ces années noires. Une lettre adressée à Gérard Malherbe en témoigne : « Votre accueil, si chaleureux, puis l’après-midi, celui de monsieur Vilbert, m’ont donné une véritable et heureuse émotion. Quelle bouffée de souvenirs ! A votre invitation à mettre noir sur blanc ce que j’avais connu ou fait pendant la guerre, je tente de répondre. Vous aurez une déception car j’ai remarqué votre goût de la précision ; plus de quarante années se sont écoulées et à l’époque, je n’ai pas pris de notes. J’ai donc en tête une suite d’images, souvent nettes, mais que je n’arrive pas à dater. Vous avez certainement des indications plus précises qui vous aideront à les situer dans le temps. Compte tenu de l’importance quantitative de ces souvenirs, je ne pense pas pouvoir vous envoyer ces indications avant deux ou trois mois. Mes souvenirs étant assez précis concernant la bibliothèque, je vous les envoie….

Mon père, en toutes circonstances, avait le constant souci de ne faire de peine à personne. Il ne voulait donc pas que ses souvenirs puissent être utilisés ou mal interprétés. Dans son esprit, ce travail n’était destiné qu’à son fils, à Gérard Malherbe et à lui-même, avant perte complète de la mémoire. Surtout, écrivait-il au Secrétaire général adjoint de la ville, «  ne m’en faites plus compliment, je dis simplement ce dont je me souviens, avec des trous énormes de mémoire concernant la chronologie qui vous est chère (…) Je vous prie donc d’excuser ma lenteur à vous répondre. Pour satisfaire à votre désir, je vous précise que je n’ai assisté à aucune réunion relative à un plan d’évacuation de Dinan, mais je sais que monsieur Aubry n’en était pas partisan, craignant que le remède ne soit pire que le mal ; nous en avions parlé. Ce que nous n’avions pas imaginé, c’est que les Américains fileraient en vitesse d’Avranches à Nantes et se contenteraient de protéger leur flanc ouest par des tirs d’artillerie aveugles. Un fait illustre le souci de monsieur Aubry. Quelques semaines avant le bombardement du 2 août, le bruit courut que Dinan allait être bombardé dans une demi-heure. Les magasins fermèrent leurs devantures et les gens prirent la fuite. Monsieur Aubry me demanda de monter au sommet de la tour de l’Horloge pour observer, si possible, comment se passait cette évacuation spontanée. Je n’ai rien pu observer d’autre que les toits ! La préoccupation du maire, c’était le risque de désordre incontrôlable(…) J’ai repensé à ce que vous m’avez dit au sujet du contact pris avec les Américains par Morin (des machines à coudre). Je me souviens que, pendant le bombardement, il a été dit qu’il faudrait que quelqu’un aille informer les Américains ; quelqu’un était parti. Mon souvenir est vague quant aux personnes qui parlaient et de qui il s’agissait. Mais il est précis quant au sens des propos. J’ai donc l’intime conviction que ceux qui en parlent disent tous deux la vérité, mais leur querelle est absurde. Merci pour le petit plan de Dinan, mais j’avais conservé un tirage des plans au 1/5000e du plan Descoutures ; un plan au 1/5000e du cadastre de 1843 ; une fraction du plan au 1/1000e de Dinan et des environs, sans valeur topographique, mais très utile, que j’ai fait faire, vers 1942, par agrandissement de la carte d’état-major au 1/50 000e et le plan de servitude du terrain d’aviation. Vous avez certainement exploité les archives de Saint-Brieuc. Aux archives de Rennes, j’ai consulté celles de monsieur Buffet, bien connu. C’est la série C qui m’a intéressé. J’ai un plan de l’incendie qui a détruit une partie du centre de Dinan dans la nuit du 15 au 16 mars 1781 (C491) et quelques autres documents provenant en partie du fonds Des Bouillon (C2371). En particulier, un plan ancien de la porte de l’Hostellerie à grande échelle. Les calques étaient dans mon service lorsque je suis parti de Dinan. Il existait aussi, dans la bibliothèque du service, un ouvrage important sur le goût de l’eau, l’ouvrage allemand utile sur les normes fonctionnelles et le livre Stadtbau de Stüben très intéressant par ses illustrations multiples. Il m’a servi pour mes études à l’Institut d’Urbanisme. »

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Les pages écrites par mon père, à la fin de l’année 1985, constituent probablement le récit le plus élaboré qui existe sur une partie de l’action municipale pendant l’occupation allemande et sur les difficultés de la vie quotidienne d’une famille pendant ces cinq années. Son combat pour alimenter la ville en eau potable, son caractère, au milieu des difficultés, y compris familiales, et le sens des responsabilités d’un homme encore très jeune au début de la guerre est assez caractéristique de l’état d’esprit de ces trentenaires de l’époque qui, pour la plupart, ne connaissaient pas encore l’existence du programme du Conseil Nationale de la Résistance, mais avaient un idéal et voulaient que la France renoue avec une forme de civilisation qui place l’homme au centre de toutes les politiques engagées, qui ait en toute chose le souci de l’intérêt général. Après ce que ces jeunes hommes et femmes  avaient vécu, seule une véritable démocratie économique et sociale pouvait garantir une juste répartition des fruits de la croissance, la liberté, la fraternité, l’égalité. Elle seule protégerait les Français contre l’avidité d’un capitalisme irresponsable qui ne manquerait pas de chercher à nouveau à régner sur l’économie française.

Le troisième événement survint le 26 juin 2013, le jour où je trouvai dans ma messagerie la demande suivante: « J’ai lu sur votre blog un article concernant votre père et l’action qu’il avait mené à Dinan durant la période de l’occupation allemande. Je suis professeur d’histoire au collège Broussais de Dinan et j’envisage de participer en 2014 avec une classe de 3e au concours de la Résistance et de la Déportation organisé chaque année et qui a pour thème cette année « La libération du territoire et le retour à la République ». Le travail sur l’histoire locale est souvent un bon moyen pour les élèves pour appréhender des questions plus larges et je pensais travailler sur des documents d’archives. Je ne sais pas encore de quelle aide j’aurais besoin mais peut-être auriez-vous quelques documents d’archives, que vous pourriez mettre à la disposition du collège, qui pourraient être utiles à nos travaux ».

Mon père m’avait en effet laissé un certain nombre de documents que j’ai, bien volontiers, mis à la disposition de ce professeur avec qui débuta un très sympathique et intéressant échange de correspondance. La tentation m’est venue tout naturellement de rassembler tous ces souvenirs, ceux de mon père, surtout, et les miens, de les replacer dans leur contexte et de les mettre en forme avec les moyens dont on dispose aujourd’hui.

Ma contribution se limite évidemment aux souvenirs et au ressenti d’un enfant en période de guerre. Elle ne fait que compléter, très accessoirement, l’action publique relatée par mon père.

Restituer la pensée d’un enfant, n’est pas chose facile. Il faut reconstituer  des sentiments, des peurs, des désirs, des passions, mais aussi des mensonges, à partir d’images imprimées durablement dans le cerveau. L’enfant n’est pas un petit animal sauvage, c’est déjà un homme. Il y a des faits, des peurs, que je n’oublierai jamais. Il en est de même du sourire de ma mère, qui exprimait tant d’amour,  et de la sévérité de mon père qui se faisait une haute idée de son rôle d’éducateur. Jeune, il  était autoritaire, cassant, mais juste et affectueux. Face à mon père, ma seule défense était le mensonge, qui ne faisait pourtant que retarder et alourdir les punitions. Ma mère, affaiblie par la maladie, ne pensait qu’à me faire plaisir et ne savait pas dire non. Enfant unique, j’ai découvert très vite ce que pouvait être la solitude. Il faut beaucoup d’imagination pour compenser la solitude. Les adultes, qui, en prenant de l’âge, perdent souvent leur capacité d’imagination, se demandent parfois en observant les enfants : « Mais, où vont-ils chercher tout cela ? »

Ma mère croyait en un Dieu tout puissant. Mon père était athée. Je n’ai reçu aucune éducation religieuse, ce qui me distinguait des autres enfants. Or, les enfants détestent ne pas être comme les autres. La honte est un sentiment  qui apparait très vite chez l’enfant. La place de la religion, en Bretagne, à cette époque-là, était permanente, pesante. La liturgie n’avait pour moi aucune signification et la foi, dont j’entendais parler, encore moins. Quand les circonstances m’imposaient d’assister à des messes, je m’y ennuyais, je mettais mon mouchoir sous les genoux, je regardais en l’air, je ne comprenais pas cette langue – le latin – qui n’était pas la mienne. J’éprouvais un sentiment de tristesse, j’étais impatient de quitter ces lieux. Au surplus, je ne savais pas ce qu’il fallait faire, quand il fallait se lever, s’asseoir, se signer. Je tentais donc, avec retard, de faire comme les autres, ce qui accentuait encore le sentiment de honte, mais il n’était pas question d’en parler à mes parents, à la maison, le sujet était tabou.

Enfant, je n’ai jamais connu l’ennui, sauf à l’église, et encore, je le chassais immédiatement pour me réfugier dans « mon monde à moi », que l’imagination avait le pouvoir de construire. La lecture y était sans doute pour beaucoup. Mes parents lisaient énormément. Il faut dire que mon père m’avait imposé très tôt les lectures qui avaient ébloui son enfance. Il avait conservé précieusement sa collection du « Journal des voyages ». Ecrites en petits caractères sur un papier qui avait beaucoup jauni et avec des illustrations plus terrifiantes les unes que les autres, les aventures et explorations, dont ce journal s’était fait la spécialité, n’étaient pas encore de mon âge, même à la fin de l’année 44. Les exploits de « Roule-ta-Bosse et du sous-marin « Le Vengeur » sont cependant gravés dans ma mémoire. Mon père avait un tel désir d’inculquer à son fils la soif de savoir qui avait été la sienne, qu’il était un peu impatient. Je lisais souvent pour lui faire plaisir ! Cependant, mon père avait probablement raison. Quand, le 28 février 1946, le « Journal des Voyages » reparut, j’ai le souvenir d’avoir dévoré les récits qu’il contenait et, à mon tour, j’ai conservé la collection complète qui n’a absolument pas intéressé mes enfants et petits-enfants ! Le monde avait changé. Si j’ai, très tôt, aimé l’histoire et la géographie, c’est sans doute à mon père que je le dois et à la collection de timbres du monde entier à laquelle il m’avait également initié dans ces années-là. Il n’y avait pas que le très sérieux « Journal des Voyages », il y avait aussi  « Le tour du monde d’un gamin de Paris » et « Le zouave de Malakoff », de Louis Boussenard, entre autres. Je préférais les livres  que ma mère  avait aimés et qui l’avaient suivie : « L’espiègle Lili », « L’enfance de Bécassine » et « Bécassine, maîtresse d’école », qui, sans être des bandes dessinées, étaient tout de même une suite de dessins légendés. Enfin, j’avais aussi à ma disposition de vieilles éditions des « Contes de Perrault » et surtout, dès la libération du territoire, les aventures des « 3 mousquetaires du maquis », Pinceau, la Torpille et l’Avocat. Le dessinateur Marijac, qui s’était engagé dans la Résistance, avait lancé, aussitôt après la Libération, un hebdomadaire de bande dessinée : « Coq hardi » dans lequel il racontait les aventures de trois résistants qui tournaient en ridicule l’occupant allemand. Ces exploits étaient d’actualité. Ils ont été pour moi, le début des bandes dessinées.

Ai-je eu peur pendant l’occupation ? Des Allemands, non ; de ne pas revoir mon père, oui, souvent ; de mourir, non, les enfants n’ont pas peur de la mort.  Je trouvais cette période fascinante. Ceux qui mouraient étaient des héros. Cela ne se dit pas, mais j’aimais ce temps de guerre qui offrait assez facilement des excuses dont j’avais souvent besoin. J’ai eu peur, pendant les bombardements, quand, dans l’air brûlant, irrespirable, de ce mois d’août 44, le premier obus est tombé, pas très loin de notre maison et que les vitres tremblaient ; que le sifflement, suivi à l’impact, d’un bruit mat, se faisait de plus en plus proche et fréquent ; que nous n’avions aucune nouvelle de mon père.

La mort n’a pas voulu de nous.

J’avais huit ans quand les Américains ont libéré la ville de Dinan. Avais-je conscience, en observant la joie de la population, mais aussi le désordre qui régnait, le comportement des soldats américains qui distribuaient, en souriant, du chewing-gum, du chocolat et des cigarettes qui sentaient bon, que le XXe siècle, dans notre pays, allait enfin connaître la paix et une vie civilisée? Sans doute pas, mais je sentais inconsciemment que dorénavant plus rien ne serait comme avant. Ce sentiment s’est trouvé confirmé quand, quelques semaines plus tard, mon père annonça un soir à ma mère que nous allions prendre un peu de repos à l’abbaye de Saint-Jacut, pour  nous remettre des jours extraordinaires que nous venions de vivre. L’air était léger, nous mangions à notre faim et j’avais le droit d’aller jouer sur la plage.

Ma mère, malade, depuis notre arrivée  dans cette petite ville de Bretagne, était à la fois heureuse et soulagée La guerre n’était pas finie, mais elle allait se terminer. Sa santé n’était pas brillante, mais depuis quelques mois la maladie dont elle souffrait lui accordait un répit. Son mari avait risqué sa vie à de nombreuses reprises, sa maigreur faisait peine à voir, il était exténué, mais pour la première fois depuis cinq ans, elle retrouvait le sourire, l’espoir renaissait. Son fils n’était plus tout à fait un enfant, il était devenu turbulent, instable, difficile, brusque, bagarreur, menteur, mais il était sa raison de vivre. Comme beaucoup de J2, il faisait les cent coups, ne faisait pas beaucoup de différence entre le bien et le mal et, par mimétisme, participait au désordre ambiant.  Depuis quelques mois, il travaillait mal à l’école, son écriture, reflet sans doute de son instabilité et des difficultés rencontrées, avait brusquement changé, ses cahiers de classe étaient sales. Il ne pensait qu’à s’amuser, à jouer au résistant avec des enfants aussi marqués que lui par les cinq années qui venaient de s’écouler.

Mon enfance a pris fin en 1945 quand nous avons quitté Dinan pour Rennes. Le lycée, le tramway, la Vilaine, de nouveaux camarades, l’ascenseur, dont je ne connaissais même pas l’existence, dans l’immeuble où habitait l’un d’eux ; tout était nouveau et prometteur.

Soixante-dix ans après la libération du territoire, je considère qu’il est de mon devoir de livrer ces souvenirs à mes petits-enfants.

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