On ne s’ennuiera pas en 2012


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Interrompu pour des raisons techniques à la fin de l’année 2010, ce blog sera à nouveau en ligne le premier janvier 2012. Je forme le vœu de retrouver le lectorat fidèle et nombreux qui, pendant cinq ans, m’a fait l’honneur de ses visites. C’est aussi l’occasion pour moi de souhaiter aux lecteurs une bonne et heureuse année 2012.  Elle promet d’être difficile et mouvementée.

Au mois de  septembre 2010, certains événements, certaines évolutions, étaient prévisibles, d’autres non.  L’aggravation de la crise financière mondiale par exemple, était prévisible. L’Union européenne était déjà malade. Quinze sommets européens « de la dernière chance », plus confus et illisibles les uns que les autres, n’ont toujours pas réussi à restaurer la confiance. Les opinions publiques se rendent compte que « l’Europe n’avance plus à petits pas, mais recule à grands pas » et que le tandem Nicolas Sarkozy- Angela Merkel, malgré des efforts difficilement contestables, ne parvient pas à masquer un problème institutionnel de gouvernance peut être plus important encore que ne l’est celui de l’euro et de la dette.

Des événements étaient imprévisibles. Le printemps arabe, du Maghreb au Machrek, suivi d’élections libres qui ont permis  aux islamistes d’accéder démocratiquement au pouvoir et d’être récompensés du travail entrepris depuis longtemps en faveur des plus défavorisés. Le phénomène des indignés contre le pouvoir de la finance, qui ne fait sans doute que commencer. Un accident nucléaire à Fukushima lourd de conséquences. La ténébreuse affaire du Sofitel de New York. L’année 2012 promet d’être « sportive », pas seulement en raison des Jeux olympiques qui se dérouleront à Londres.

Nicolas Sarkozy tenait beaucoup à être le seul candidat de l’actuelle majorité présidentielle pour arriver en tête au premier tour avec une avance significative et créer une dynamique de second tour. Il ne parvient pas à décourager cinq candidats de sa famille politique qui pèsent peu dans les sondages, mais représentent pour lui une nuisance et peut être les voix qui lui manqueront le six mai prochain.

En face de lui, le candidat socialiste caracole en tête des sondages depuis plusieurs mois. Il a choisi une stratégie subtile pour se démarquer du « président candidat ». Serein, modeste, humble, en un mot « normal », il prend son temps et économise ses critiques, fidèle à ce mot de Chateaubriand bien connu : « Economisez votre mépris, il y a tant de nécessiteux ! » Stratégie tellement subtile que les commentateurs politiques, privés de « sang », s’impatientent, doutent de sa capacité à gagner face à un champion de la spécialité. L’électorat socialiste est inquiet, même si c’est avec cette posture que leur candidat a gagné la primaire. Serait-il capable de « partir du réel pour aller à l’idéal » comme le recommandait Jaurès ?

« On ne s’ennuiera pas en 1965 », avait prédit le Général de Gaulle aux journalistes accrédités venus lui présenter leurs vœux dans les premiers jours de janvier. L’actuel chef de l’Etat pourrait reprendre à son compte cette prédiction qui avait réussi à son illustre prédécesseur.


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