Je savais; qu’est ce que j’ai fait ?


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La dette publique de la France évolue deux fois plus vite que le produit intérieur brut. Depuis 1973, avec le quadruplement du prix du pétrole, les finances publiques dérivent. Les élus le savent, mieux que personne, mais, de peur de ne pas être réélus, laissent filer. Si les élus ne peuvent, ou ne veulent parler, il faut donc que les autres parlent. Tous ceux qui ont la pratique – ou la connaissance – des finances publiques et des graves conséquences de cette dérive infernale, doivent prendre leur courage à deux mains et parler. Les générations futures ne pourront pas supporter la charge de la dette que l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés ne suffisent déjà pas à financer. « La poussière s’accumule sous le tapis » mais tout le monde s’en fout. Que faire ? D’abord, le dire, partout, haut et fort car il y a urgence. Ensuite expliquer, car tout le monde n’est pas familiarisé avec la comptabilité publique. Les « politiques » ont tendance à laisser entendre que les responsables sont les Français qui réclament sans cesse des dépenses supplémentaires sans avoir conscience que la France vit au-dessus de ses moyens et que cette situation ne sera pas éternelle. C’est en partie vrai puisque les élus n’ont pas le courage d’expliquer et de dire la vérité. Il est difficile d’être élu en disant NON à tout. C’est en effet beaucoup demander. Si l’euro, parfois critiqué, n’existait pas, la France aurait été dans l’obligation de dévaluer sa monnaie – le Franc – à plusieurs reprises. Protégée par l’euro – mais, pour combien de temps – la France ne peut s’en sortir par l’inflation. Ses marges de manœuvre sont réduites : il ne resterait que 200 milliards de « bijoux de famille » à vendre. Les impôts ne pourront pas être augmentés dans des proportions suffisantes pour résoudre le problème. Il faut donc qu’un homme –ou une femme – ait le courage de s’attaquer à une réforme de l’Etat et de prendre des mesures drastiques qui seront impopulaires dans un premier temps ( de la sueur et des larmes ), mais qui seront saluées par la communauté internationale et éviteront une sanction probable. En effet, notre cotation 3A pourrait bien être dégradée à moyen terme. On peut évidemment attendre le séisme. On ne sait pas exactement où est le point limite de notre « cher et vieux pays », mais tout le monde est conscient que « la tranche de pain blanc » diminue à vue d’œil. Une chose est certaine, ceux qui savent, et qui retardent l’échéance, porteront devant l’Histoire une immense responsabilité.


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