En 1959, déjà…


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Au terme de longs débats, le conseil national du Parti socialiste a adopté, jeudi, l’accord avec La France insoumise (LFI) pour les élections législatives de juin. 62,31 % des suffrages des quelque 300 membres de cette instance du parti, que le porte-parole du PS qualifie de « très large majorité », ont après Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Parti communiste français (PCF), approuvé la proposition de LFI  et accepté de participer à la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) constituée pour le scrutin des 12 et 19 juin.

Dessin de Plantu

Une opposition significative, réunissant d’anciens cadres du parti, déplore cette décision qui signifie que le PS abandonne bien légèrement sa vocation de parti de gouvernement en échange de quelques (30 seulement jugées gagnables) postes de députés, au motif que les électeurs de gauche appellent de leurs vœux le rassemblement des forces de gauche. Un rassemblement qui a souvent permis de conquérir des communes, des régions, sur un programme clair et cohérent, ce qui, à l’évidence, n’est pas le cas du programme de rupture proposé par Jean Luc Mélenchon qui ne peut que fragiliser le projet européen, la paix en l’Europe.

« Nous ne sortirons pas de l’Union européenne pendant la durée de ce mandat, mais nous disons clairement que, […] sur tel ou tel point que le peuple français a décidé d’appliquer dans son pays, nous désobéirons si les règlements et les traités européens nous interdisent de le faire », a prévenu Jean-Luc Mélenchon. Quel artiste ! Avec, en prime, une affiche de campagne au nom et avec le visage de Jean-Luc Mélenchon pour souligner et rappeler que l’auteur du hold-up, c’est lui !

Pour de nombreux élus, présidents de région, de département, maires, le compte n’y est pas ; c’est un marché de dupes, sauf pour les négociateurs de l’Alliance ! Les écologistes seraient apparemment mieux servis avec 100 circonscriptions notamment dans les communes conquises aux municipales de 2020, c’est-à-dire à Lyon, Bordeaux et Strasbourg.

À les entendre, jeudi soir, un nouveau Parti Socialiste est né. Le président François Hollande, ses anciens Premier ministre Bernard Cazeneuve et Jean-Marc Ayrault, ont de bonnes raisons d’exprimer leur désapprobation et leurs réserves sur l’évolution d’un parti qui n’est plus le leur.

Anne Hidalgo, dans l’espoir, sans doute, de conserver sa mairie après son glorieux échec à la Présidentielle, s’est contentée de déclarer à l’AFP : « ne pas souhaiter empêcher un accord électoral qui vise à combattre la régression écologique et sociale ». Tout en critiquant un texte qui « ne respecte pas les personnes » et qui « ne porte pas les garanties nécessaires sur l’Otan, l’Europe de la défense ou la laïcité ». Quant à présidente de la région Occitanie Carole Delga, elle ne tiendra pas compte de l’accord et présentera des candidats dans sa région. La présidente du groupe socialiste à l’Assemblée Valérie Rabault, non plus, ne soutient pas l’accord.

Le SPD, en Allemagne, observe cette alliance purement tactique avec perplexité et inquiétude.

 

J’avais 23 ans en 1959. Étudiant mendésiste, avec mes amis, dont certains sont devenus célèbres (Michel Rocard, entre autres), j’observais au jour le jour, pour ne pas dire d’heures en heures, ce qui se passait rue Henner, une petite rue du 9e arrondissement de Paris, qui relie la rue La Bruyère à la rue Chaptal.

Depuis 1956, la politique de Guy Mollet en Algérie provoquait beaucoup de critiques au sein de la SFIO. Plusieurs cadres « historiques » du parti, parmi lesquels Édouard Depreux, Daniel Mayer, Alain Savary, Pierre Bérégovoy, manifestaient régulièrement leur désapprobation. Quand, en 1958, Guy Mollet, secrétaire général de la SFIO, apporta son soutien au Général de Gaulle, la tendance minoritaire du parti, hostile au référendum constitutionnel du 28 septembre 1958, quitta le Congrès réunit à Issy-les-Moulineaux le 11 septembre 1958 et annonça la création d’un Parti socialiste autonome (PSA) qui s’installa rue Henner. Le bureau provisoire était constitué d’un secrétaire général, Édouard Depreux et de deux adjoints, Alain Savary et Robert Verdier. Pierre Mendès France, principal partisan du « non » au référendum, rejoignit la PSA, dont le nombre d’adhérents, essentiellement des jeunes de mon âge, grossit très vite, peu de temps après.

Les élections législatives de novembre 1958 installèrent une très large majorité gaulliste. Le Parti socialiste autonome présenta 22 candidats qui ne recueillirent que 76 200 voix, soit 5,5 % des électeurs des 22 circonscriptions dans lesquelles ils se présentèrent.

Le 5 octobre 1959, Tanguy-Prigent, ancien ministre, ancien député du Finistère, membre du comité directeur du parti socialiste, S.F.I.O., annonça, dans une lettre adressée aux militants et responsables socialistes de son département, sa démission de la S.F.I.O. et son adhésion au parti socialiste autonome (P.S.A.). Dans sa lettre, il précisait qu’après avoir espéré un redressement de l’intérieur de la S.F.I.O,  » aucun espoir n’est plus permis « , que  » notre pauvre parti n’est presque plus qu’un comité de nantis et d’arrivistes « , et que  » la S.F.I.O. est intégrée honteusement et définitivement au régime de l’injustice et du profit « .

Le 7 octobre 1959 M. Guy Mollet écrit dans le Populaire sous le titre  » La vieille maison  » :  » Que penser de ces hommes qui, en nous quittant et depuis, consacrent tout leur temps à salir, à dénigrer leur ancien parti, leurs anciens camarades ? Ils n’ont pas un mot contre l’adversaire d’hier ; l’ennemi unique, c’est le camarade de la veille… Je pense à ces élus d’hier – présidents, ministres, sénateurs, députés – qui utilisent contre le parti, non seulement un nom qui est à eux, mais des titres qu’ils n’ont dus qu’au parti et au dévouement inlassable et gratuit de milliers de militants anonymes.  » Il faut fraternellement débourrer les crânes et apaiser les passions. Les arguments essentiels portent sur mon attitude en février 1956, sur l’affaire de Suez, sur les événements de mai juin 1958, sur la démocratie intérieure du parti : vous connaissez les réponses. Si vous étiez dans la majorité, il vous est facile de montrer que l’événement – en ce qui concerne le drame algérien, en tout cas – nous donne chaque jour davantage raison…

 » Soyez sereins, parce que le parti se porte bien. Les voix socialistes nous sont restées fidèles, plus de trois millions d’électeurs nous ont réaffirmé leur confiance. Nos fédérations, nos sections sont solides. En quelques rares cas, nous avons numériquement souffert de ce travail de sape interne. En d’autres, par contre, nous avons vu des ouvriers retrouver le chemin de sections qu’empoisonnaient de leurs discussions quelques aigris, quelques nihilistes spécialistes du dénigrement systématique et de la coupe des cheveux en huit. « 

Le 3 avril 1960, eut lieu, à Alfortville, le deuxième Congrès du Parti socialiste autonome suivi, quelques heures après, dans la même ville, du congrès fondateur du Parti socialiste unifié (PSU), qui le remplaça. Dans Le Monde, sous le titre : LES MALADIES INFANTILES DU NOUVEAU SOCIALISME, le professeur Maurice Duverger écrivait ceci, le 5 avril 1961 :

Le parti socialiste unifié, qui vient de naître le 3 avril, n’est encore qu’une petite organisation. Mais sa faiblesse actuelle ne doit pas faire oublier sa force potentielle. Il marque une étape dans le développement de la nouvelle gauche, dont il pourra peut-être supprimer la contradiction entre les succès d’opinion publique et les insuccès électoraux. Les journaux de cette tendance ont un public de plus en plus large. Ses idées ont alimenté les principales campagnes politiques de ces dernières années. Ses orateurs ont réuni des auditoires nombreux. Pourtant les électeurs ont continué à voter pour les partis traditionnels.

Ce double jeu est assez facile à comprendre. Un grand nombre de Français sont à la fois persuadés que la nouvelle gauche pose convenablement les problèmes, mais qu’elle n’est pas suffisamment solide pour qu’on puisse lui confier les affaires publiques. Ils continuent donc à soutenir les vieilles organisations,  » faute de mieux « , en attendant. Cela correspond à une situation transitoire, où les partis anciens ne sont plus adaptés aux structures nouvelles, mais où ils n’ont pas encore été remplacés. Le parti socialiste unifié espère clore cette période intermédiaire. Il veut profiter de cet entracte qu’est le régime actuel, où le temps a suspendu son vol, pour mettre en place une  » structure d’accueil  » suffisamment solide pour donner confiance aux citoyens quand reprendra une vie politique plus normale.

Cet objectif n’est pas inaccessible, à condition de se guérir des maladies infantiles qui paralysent le développement de nouvelles organisations politiques. Un petit parti, très minoritaire, est naturellement replié sur lui-même,  » introverti « , diraient les psychologues. L’intransigeance doctrinale y est grande. Quand on a cinq cent mille adhérents et cinq millions d’électeurs il faut tenir compte de leur opinion et conserver ainsi un contact étroit avec la masse de la population : les grands partis sont naturellement  » extravertis « . Si l’on a peu d’adhérents et d’électeurs on est beaucoup plus libre, et l’on tend, naturellement à examiner les problèmes de façon plus abstraite.

Le danger est d’autant plus grand dans le P.S.U. qu’il est né de la fusion de groupes assez faibles, eux-mêmes issus d’un accord entre organisations plus petites : le parti socialiste autonome réunit l’ancienne minorité S.F.I.O. et les amis de M. Pierre Mendès-France ; l’U.G.S. assemble des éléments d’origines variées, les uns à base ouvrière, les autres à base intellectuelle. À l’intérieure de l’un et de l’autre, l’assimilation n’a pas été facile ; et l’intégration commune au sein du P.S.U. ne se fera pas sans mal. Pour l’instant la préoccupation du nouveau parti est visiblement d’achever cette unification. Ses statuts et son programme sont orientés en ce sens ; ils sont tournés vers la liquidation du passé plutôt que vers la préparation de l’avenir ; ils manifestent une  » introversion  » très marquée. C’est probablement nécessaire dans une première phase : il faut d’abord que le parti ait une base de militants solide et homogène, un noyau dur autour duquel pourraient s’agglomérer les nouveaux venus. Mais cette phase ne saurait se prolonger sans péril : le P.S.U. ne réussira que s’il s’ouvre à des milliers et des milliers d’adhérents neufs, qui se soucieront peu des problèmes internes qui préoccupent ses militants actuels.

La définition d’une doctrine et celle d’une stratégie l’aideront dans cette entreprise. Pour la première, les choses sont en bonne voie : depuis deux ou trois ans, un grand mouvement d’idées se manifeste à cet égard. Il reste encore à y mettre de l’ordre : mais les lignes fondamentales d’un socialisme adapté à notre temps commencent à se dégager. Sur le second point, peu de progrès ont été accomplis, au contraire : la nouvelle gauche n’a pas mieux défini que l’ancienne ses rapports avec ses voisins du centre d’une part, avec le communisme d’autre part. Les souvenirs de la IIIe République continuent à masquer la réalité d’aujourd’hui ; et ce poids du passé risque de peser sur le développement du P.S.U., dans la mesure où certains de ses chefs et de ses cadres cherchent un rajeunissement de la S.F.I.O.

De 1875 à 1940, le combat politique était en gros dominé par l’opposition droite-gauche. Depuis 1945, le glissement des radicaux vers le cendre droit, l’apparition du M.R.P., la croissance et l’isolement du communisme ont bouleversé la situation. Il n’y a plus deux blocs, désormais, mais trois, et le plus important est celui du centre (radicaux, M.R.P., S.F.I.O.), sur lequel s’est appuyée la IVe République, sur lequel s’appuiera nécessairement la VIe. Cette évolution des partis ne fait que traduire d’ailleurs la transformation des structures. Dans un État semi-socialiste, où le secteur public joue un rôle très grand, où existe un système de planification, où plus de la moitié du revenu national est redistribuée par voie autoritaire, la collaboration du centre droit (capitalistes modérés) et du centre gauche (socialistes modérés) correspond au caractère mixte du système économique.

Dans un tel système, le développement normal du socialisme ne sera pas réalisé par la rupture de cette collaboration, et le retour à l’opposition droite-gauche, mais plutôt par le renforcement de la gauche à l’intérieur de la coalition du centre, afin d’assurer la croissance progressive du secteur public. Le P.S.U. doit donc se libérer du mythe du Front populaire, qui hante encore une bonne partie de la nouvelle gauche : le Front populaire ne correspond plus à la situation des années soixante. Le problème n’est plus de reconstituer un bloc de gauche contre un bloc de droite, mais de mettre fin à la faiblesse essentielle de la gauche à l’intérieur de la coalition des centres, qui vient de son isolement absolu par rapport à l’extrême gauche. Parce que les radicaux et le M.R.P. disposaient d’une  » alternative à droite  » (l’alliance avec les indépendants et le R.P.F.), et que les socialistes ne disposaient point d’une  » alternative à gauche « , la coalition des centres était déséquilibrée ces dernières années, et le système économique régressait vers le libéralisme. Le P.S.U. doit chercher à rétablir cette alternative à gauche, à la fois par son développement propre, et par la mise au point d’un type nouveau de coexistence avec le parti communiste. Mais il ne doit pas oublier qu’il devra un jour, par la force des choses, collaborer avec la S.F.I.O., et même avec les autres partis du centre. Autant que de l’introversion, il doit se méfier du gauchisme.

Il avait bien analysé la situation, notre cher Professeur !

Le parti radical connut une scission analogue avec la création de l’Union des forces démocratiques à l’initiative de laquelle se trouvaient Pierre Mendès-France et ses plus proches amis.

Dans le journal Le Monde du 13 février 1959, Raymond Barrillon informait les lecteurs que « M. Vincent Auriol avait fait connaître qu’il ne renouvellerait pas sa carte de membre de la Fédération socialiste de la Haute-Garonne. La décision qu’a prise l’ancien président de la République de rompre avec la S.F.I.O. marque un nouveau et important épisode de la crise que connaît le parti de M. Guy Mollet. Si cette crise ne l’atteint pas vraiment sur le plan électoral – la consultation du mois de novembre 1958 en a témoigné – elle contribue néanmoins à le vider de sa substance et à écarter de lui ceux qui étaient naguère ses leaders les plus représentatifs. Dans sa lettre de démission M. Vincent Auriol fait état de la  » tristesse qu’il éprouve devant ce qu’est devenu le parti socialiste  » et met directement en cause M. Guy Mollet et son  » appareil administratif « . (…) M. Vincent Auriol entendait aussi protester contre la gestion et les méthodes du secrétaire général de la S.F.I.O. C’est cette gestion que M. André Philip dénonçait dès juin 1957 dans son livre le Socialisme trahi.

Cette gestion et ces méthodes ont conduit à la rupture les  » minoritaires « , M. Daniel Mayer d’abord, puis tous ceux qui fondèrent au mois de septembre dernier le parti socialiste autonome sous l’impulsion de MM. Édouard Depreux, Robert Verdier et Alain Savary, et tout récemment MM. Le Bail et Juskiewenski. Ces abandons successifs ont privé la S.F.I.O. de plusieurs parlementaires de qualité, mais ont aussi écarté d’elle nombre d’universitaires et intellectuels, tels par exemple, MM. André Hauriou, Ernest Labrousse, Henri Laugier. (…) Il n’est pas inutile de rappeler que dès le mois de février 1958 M. Vincent Auriol manifestait sa sympathie aux dirigeants da la Tribune du socialisme et leur écrivait notamment :  » Rien ne serait pire en ce moment que la paralysie intellectuelle et un conformisme étroit qu’interromprait seulement, à la veille d’un congrès et quelques heures par an, la publication rapide des motions synthétiques. L’unité ce n’est pas le  » silence dans les rangs « . En vérité, M. Vincent Auriol se considérait depuis longtemps déjà comme un  » minoritaire « , voire comme un opposant.

Le 1er avril 1959, dans une interview publiée par l’Aurore M. Guy Mollet se félicitait que le parti socialiste autonome ait  » débarrassé la SFIO de gens dont nous ne voulions plus  » et formait le vœu que la S.F.I.O prenne la tête d’un très vaste regroupement politique sur la seule base de l’attachement commun à la démocratie. « 

Dans le même temps M. Édouard Depreux annonçait qu’il se rendrait prochainement à Londres, à la demande du parti travailliste, pour y faire une conférence sur les buts du P.S.A et M. Daniel Mayer, président de la Ligue des droits de l’homme, que le P.S.A.  » entendait devenir un grand parti socialiste et non prendre la succession de tous les groupuscules de la gauche « .

 

C’est du passé ; c’était en 1959… Tout rapprochement avec ce qui se passe aujourd’hui, serait…

Les divisions, séparations, querelles et divergences de vues sont un grand classique au parti socialiste. La décision que vient de prendre le conseil national du PS, n’a rien d’exceptionnel et encore moins d’ « historique ». C’est dans les urnes, après les Législatives que le verdict tombera. Pour l’heure, Olivier Faure affirme que les candidats dissidents seront exclus du Parti socialiste. Carole Delga, qu’elle va « réunir les militants qui refusent la liquidation du Parti socialiste ». Les positions anti pass , anti vax , pro vaccin Sputnik , le soutien aux antivax aux Antilles, de Jean Luc Mélenchon, sont encore présentes dans les mémoires. Pour ceux qui s’opposent à l’alliance avec Mélenchon, l’accord est « purement électoraliste, « une répartition de places entre copains ».

Olivier Faure n’avait-il pas dit, il y a peu de temps, que l’appel de Jean-Luc Mélenchon, « c’est l’union pour les nuls« . Ceux qui ne se sentent pas concernés par l’accord, regrettent que la direction du parti, ne pensent qu’à sauver leurs sièges et pour cela, sont prêts à brader l’histoire de leur parti !

Il y a belle lurette que les Le Drian, Delanoe, Collomb, Parly, Castaner, Dussopt, Bourguignon, sans compter des centaines d’élus et des millions d’électeurs, qui s’étaient déjà éloignés d’un parti qui n’a récolté que 1,75 % des voix à la dernière présidentielle, ont quitté le navire, comme les grenouilles sautent de la brouette.

L’histoire dira, dans soixante ans, comme je viens de le faire, en racontant ce qui s’est passé quand j’avais 23 ans, qui avait raison et qui avait tort !

Jean Jaurès a donné la réponse à méditer pour les socialistes : « Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots. » Camus aussi, quand il disait : « mal nommer les choses, c’est ajouter à la misère du monde ».


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